La collection Exuvies rassemble des œuvres d'imagination et d'inspiration chrétiennes : romans, nouvelles, allégories…

Ci-dessous, vous trouverez pour chaque ouvrage une courte description ou le début de la préface. Ils peuvent être téléchargés au format pdf (A5) ou epub.


Un Sermon sous Louis XIV

Félix Bungener (1814-1874) a introduit dans la littérature évangélique une idée neuve et astucieuse : se servir de l'Histoire pour exposer les formes et les buts de l'éloquence de la chaire chrétienne. Ainsi l'auteur atteint un double but : il nous divertit en nous transportant à Versailles, à l'époque du grand siècle, et nous instruit sur ses conceptions homilétiques, c-à-d sur l'art de prêcher.

Fiction historique d'une grande authenticité, dans les anecdotes et les caractères des personnages, son Sermon sous Louis XIV, connut de nombreuses rééditions. Succès qui s'explique, non seulement par la qualité du texte, mais encore par sa définitive originalité, un peu facétieuse : imaginer le catholique Bourdaloue se faisant dicter une partie de son sermon devant être prêché devant le roi, par le protestant Claude de Charenton !

Du point de vue spirituel, ce récit apporte un encouragement aux prédicateurs, à annoncer tout le conseil de Dieu, sans crainte des grands ; tel Paul devant le roi Agrippa, et le rappel de son exhortation à Timothée : «Dieu ne nous a point donné un Esprit de timidité, mais de puissance et de charité et de sagesse.»


Sonnets Chrétiens

Dans sa préface, Laurent Drelincourt compare son recueil de Sonnets à un bouquet de fleurs indépendantes, dont chacune possède sa propre couleur et son propre parfum. Composé de quelques 160 poèmes, un tel bouquet mériterait moins modestement le nom de gerbe, dont la moisson à la gloire de Dieu représente un véritable tour de force. Car la structure très contraignante du sonnet, constitue depuis longtemps un défi et une pierre de touche des poètes. Originellement, le sonnet était une poésie mise en musique ; il conserve, semble-t-il, son effet de petit morceau musical qui séduit l'oreille par le rythme et l'accord des sons. Ceux-là ont trois siècles et demi d'âge ; mais la belle poésie, comme la bonne musique, ne vieillit que lentement ; sous une peau un peu fripée, elle exerce toujours sa magie.

Fils du pasteur Charles Drelincourt, Laurent ne fut pas seulement poète, mais avant tout chrétien authentique, et pasteur lui-même. Le titre de Sonnets Chrétiens ne recouvre nullement des bondieuseries convenues, mais de véritables méditations lapidaires sur le Dieu de la Bible et sur ses œuvres, dont l'éclat illumine en général le dernier tercet, comme il se doit pour un sonnet. Ainsi les pages de ce livre ne charment pas seulement l'ouïe et la vue, mais encore elles élèvent l'âme, comme les paroles des vieux cantiques que les églises chantent, sans jamais s'en lasser.


La Case de l'Oncle Tom

« C'est donc cette petite dame qui est responsable de cette grande guerre » , aurait dit le Président Abraham Lincoln après avoir rencontré Harriet Beecher-Stowe, l'auteur de la Case de l'Oncle Tom. Si l'anecdote n'est peut-être pas authentique, elle témoigne néanmoins de l'impact considérable qu'eut ce livre à la veille de la guerre de Sécession. Son succès lui attira immédiatement plusieurs critiques négatives, de la part des littérateurs qui voulaient n'y voir qu'un roman sentimental écrit par une femme. Aujourd'hui le snobisme littéraire consistera plutôt à répéter que la Case de l'Oncle Tom est remplie de stéréotypes sur les noirs, et par là-même paradoxalement raciste.

La réalité, c'est que tout le monde connaît le titre, mais que bien peu de personnes ont lu les pages. En le faisant, on découvre non seulement un livre assez épais, mais surtout un grand livre, par la richesse de son inspiration et de son style. Il apparaît rapidement que son auteur croit profondément à la souveraineté de Jésus-Christ, venu accorder la vie éternelle à toute âme humaine qui se confie en lui, indépendamment de contingences terrestres passagères, comme la couleur de peau. C'est là, à n'en pas douter, le caractère essentiellement religieux de la Case de l'Oncle Tom, qui s'il agace les critiques, fait la joie du lecteur chrétien.


Contes Phoeniciens

Le désert a toujours été l'endroit privilégié où l'imaginaire de l'homme et la création de Dieu se rencontrent pour engendrer des contes. Celui des environs de Phoenix, le désert de Sonora, a ses beautés particulières, roches et cactus, horizons infinis et couchers de soleil triomphants. Ses premiers occupants, les Hohokams, les Hopis, les Pimas, avaient leurs propres légendes.

En grande partie la Bible a été aussi écrite par des hommes qui s'étaient arrêtés au désert, mais contrairement aux contes, ce qu'ils y ont appris n'est pas sorti de leur rêves mais leur est venu de Dieu. C'est pourquoi aujourd'hui, le chrétien qui va seul au désert ne s'y retrouvera pas seulement confronté à sa mémoire et à la nature, mais encore et surtout, à la Parole de Dieu.


Que ferait Jésus ?

La place occupée dans la littérature évangélique par In His Steps, le best-seller de Charles Sheldon, pourrait se comparer à celle de l'épître de Jacques dans la Bible : Il faut avoir lu ce livre, mais il serait dangereux de vouloir baser sa théologie dessus. C'est pourtant ce qu'a tenté de faire, au début du vingtième siècle, le mouvement américain connu sous le terme de Social Gospel. Son principe se résume sommairement, comme le livre de Sheldon, à insister sur le côté pratique du message évangélique, sans se préoccuper du côté doctrinal.

Vendu à trente millions d'exemplaires, traduit en une douzaine de langues, comment s'expliquer le succès phénoménal rencontré par ce livre dans le public chrétien ? Il tient tout entier dans le caractère spirituel de la question : Que ferait Jésus ?

Cependant seuls les chrétiens authentiques sont capables de ne pas la comprendre de travers. Le Fils de Dieu reste par nature unique dans l'humanité ; ses actes, ses pensées, ses paroles ont été uniques, et nul être humain ne peut prétendre à leur originalité. L'imitation de Dieu que nous exhorte l'Ecriture à exercer ne peut donc consister en un simple mimétisme dicté par notre imagination. Savoir ce que Jésus ferait à notre place, ne peut correspondre à une réalité que si son Esprit nous anime.


Coccinelles

Louise Cornaz a écrit la quasi-totalité des ses livres sous le pseudonyme masculin de Joseph Autier. Ce nom évoquera peut-être pour quelques uns l'auteur de la traduction française de deux best-sellers chrétiens : Ben-Hur, de Lew Wallace, et Que Ferait Jésus, de Charles Sheldon.

Née en Suisse en 1850, à Montet dans le canton de Vaud, on se souvient d'elle comme la première rédactrice du Bulletin Féminin, et comme une militante active dans la lutte anti-alcoolique et anti-tuberculeuse. Cadette d'une fratrie de six frères et de six sœurs, d'une famille aisée, Louise perdit son père à dix ans, et à quatorze fut placée dans un internat de Wurtenberg. Elle y développa une passion pour le chant, et pour l'écriture ; elle publiera plus tard son premier roman à l'insu de sa famille. La somme de sa production représente environ une trentaine de petits volumes, romans, nouvelles, traductions d'œuvres américaines...

Le titre de Coccinelles trouve son explication dans la très spirituelle dédicace que l'auteur adresse au peintre et littérateur Frédéric Berthoud. Elle s'y demande jusqu'où s'envoleront les petites bêtes à bon Dieu à qui elle a donné le jour : Jusqu'au siècle d'internet, ce qui n'est déjà pas mal, pourrions-nous lui répondre aujourd'hui.


Contes du Dimanche

Évangéliste de renom, Ruben Saillens (1855-1942) a surtout excellé dans la composition de cantiques, qui sont devenus des classiques de la liturgie protestante évangélique. Dans ce recueil il réunit une collection d'historiettes qu'il employait pour illustrer des vérités bibliques auprès d'un public populaire. Les Contes du Dimanche visent avant tout à éveiller dans les âmes la soif de vie éternelle et à leur indiquer la seule source qui puisse l'étancher : Jésus-Christ.


Contes Extraordinaires

Dans le firmament littéraire, Ernest Hello fait plus figure de comète à longue période que d’étoile fixe : son nom demeure complètement ignoré du public, hormis quelques brefs jours où surgi de nulle part, il s’approche du soleil de gloire, force l’étonnement par l’intensité lumineuse de sa couronne, avant de plonger à nouveau dans l’obscurité intersidérale et l’oubli, pour le reste du siècle.

Ernest Hello est né à Lorient le 4 novembre 1828 dans une famille de petite bourgeoisie, le père magistrat, sceptique en religion, la mère, pieuse catholique. Très tôt Ernest se fait remarquer par ses dons intellectuels, son caractère absolutiste assoiffé de vérité métaphysique, et un net penchant pour la méditation solitaire. On crut un moment l’orienter vers le barreau, comme son père, mais au sortir de l’adolescence Ernest se convertit au christianisme, et dès lors il refuse d’envisager d’autre carrière qu’au service de Dieu...


Les Enseignements du Papillon

Vers 1860, un fils de pasteur qui avait fait de l’étude de la nature son occupation principale, réfléchissait au mode de reproduction de l’ichneumon. Cette espèce de guêpe, au dard extrêmement dur, pond ses œufs dans le corps d’un autre animal, et notamment des chenilles. Lorsque les larves éclosent, elles dévorent ensuite leur hôte de l’intérieur (une chrysalide qui a été ichneumonée donnera donc naissance à un ichneumon, et non à un papillon). Le spectacle de la lutte pour la vie dans toute sa cruauté, suffit alors pour que celui qui y songeait, renonce définitivement à croire en un Dieu tout-puissant et plein de bonté, qui aurait créé le monde. Ce jeune homme s’appelait Charles Darwin.

Sans préjuger de la valeur de son travail subséquent, qu’on lise à l’opposé ce qu’écrit Alexandre Morel sur la relation entre l’ichneumon et le papillon, et les applications spirituelles qu’il en tire à propos de l’âme humaine. Quelle que soit la conviction que chacun en retirera, il devra convenir que l’examen des papillons, pour frêles et éphémères que soient ces petites bêtes, ne va sans entraîner de grandes pensées. Comme le fait remarquer Alexandre Morel, les Grecs avaient fort à propos désigné d’un même mot l’âme et le papillon : Psyché.


Le Voyage de Christiana

La seconde partie du Voyage du Pèlerin, de John Bunyan, n'atteint pas à l'originalité puissante de la première, parce qu'elle la répète trop. Elle contient cependant suffisamment d'images précieuses des réalités spirituelles pour mériter de ne pas rester complètement inconnue du public français. Sans s'en rendre compte le lecteur s'attachera plus qu'il ne pense à Christiana et à sa petite troupe ; c'est avec tristesse et envie qu'il les regardera, dans le dernier chapitre, traverser le fleuve, dont l'autre rive touche à l'éternité.

Pour exemple, le prédicateur Spurgeon aimait à relever cette perle : « Là-dessus, les pèlerins observèrent les mouvements de la poule, et s'aperçurent qu'elle procédait de quatre manières différentes envers ses petits :

  1. Elle les appelait d'abord par un gloussement ordinaire qui se répète fréquemment dans la journée ;
  2. elle leur adressait un appel spécial ; mais cela n'avait lieu que par intervalles ;
  3. elle procédait sur un ton particulièrement tendre tandis qu'ils étaient recueillis sous ses ailes ;
  4. elle faisait entendre un cri d'alarme.
Maintenant, continua l'Interprète, représentez-vous la conduite de votre Roi par celle de cette poule, et faites un rapprochement entre ses sujets et les poussins ; car l'un est l'emblème de l'autre. Dieu agit aussi envers les siens d'après une méthode qui lui est propre. Par son appel ordinaire, il ne leur donne rien ; par son appel spécial, il a toujours quelque chose à leur communiquer : il fait entendre aussi une douce voix à ceux qui se tiennent sous son aile, et il ne manque pas de donner le signal de l'alarme quand il voit venir l'ennemi.»


Le Voyage du Pèlerin

Le lecteur français qui prend connaissance du Voyage du Pèlerin, de son contenu et de son histoire, se trouve confronté à une énigme. Il se demande comment un livre religieux du dix-septième siècle, écrit dans un style quasi-enfantin, a pu bénéficier d’un succès continu et universel, au point qu’on ne compte plus le nombre de ses éditions et de ses réimpressions. L’ouvrage de John Bunyan constitue en effet un véritable phénomène de la littérature anglaise, d’une magnitude comparable à la production de la Bible King James elle-même...

Pour s’expliquer le paradoxe entre la simplicité du texte et son impact, il ne faut jamais oublier que cette composition ne tire pas son origine d’une allégorie purement imaginaire : Le rêveur fatigué qui se retrouve dans une caverne, et qui va raconter son voyage onirique, c’est Bunyan lui-même, qui a écrit son livre en prison. Il y est resté plus de douze ans, sans autre crime que d’avoir voulu prêcher publiquement l’Evangile ! Il est vrai que simple étameur de fer blanc, sans autre formation que sa lecture assidue de la Bible, Bunyan ne possédait aucun des titres ecclésiastiques exigés à l’époque pour pouvoir adresser un public sur des sujets religieux. Cependant il est impossible d’arrêter une initiative prise par Dieu ; semblable aux apôtres du livre des Actes, aux instruments de réveil de toutes les époques, Bunyan a clairement été une telle initiative de Dieu.


Ben-Hur

« En reposant la plume après avoir fini d’écrire ce livre, je répétais en moi-même, avec Balthasar : « Dieu seul est grand ». J’étais devenu chrétien. »

Si Lew Wallace est une figure historique aux États-Unis, il le doit moins à ses titres de général de l’armée de l’Union pendant la guerre de Sécession, de gouverneur du Nouveau Mexique, d’adversaire de Billy the Kid, qu’à celui d’auteur de Ben-Hur. Depuis sa première publication en 1880, cet ouvrage de 600 pages dépassa en tirage tous les autres (la Bible exceptée), jusqu’à la sortie de Autant en emporte le vent en 1936. Dès 1900 il avait été réédité 36 fois en anglais et traduit en 20 langues. Depuis, il est vrai que le livre, toujours imprimé, a cédé sa notoriété à la mythique production holywoodienne et au rôle de Charlton Heston.

Ecrivain peu connu avant la sortie de Ben-Hur, Lew Wallace n’a pourtant pas eu la gloire comme ambition en choisissant son sujet : d’après son propre témoignage, il a seulement voulu combler sa propre ignorance des bases historiques du christianisme. En 1875 il avait rencontré dans un train un célèbre athéiste militant, le colonel Robert Ingersoll ; mis au défi par lui de justifier sa religion, Wallace s’aperçut, à sa grande confusion, qu’il n’avait jamais été qu’un chrétien de nom, incapable d’expliquer en quoi consistait sa foi. Suite à cet incident…

 

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