Si les caractères grecs ci-dessus ne s'affichent pas correctement c'est que vous n'avez pas de police unicode complète installée sur votre système ; situation intolérable, en nos temps de technique avancée.
Cette édition numérique de la Septante a
pour seule ambition de permettre aux amateurs de grec biblique de
lire le texte dans l'original tout en s'assurant de leur
compréhension grâce à une traduction mise en regard pour chaque
verset.
Elle a été réalisée à partir de documents
en libre accés sur le Web, consultables sur archive.org. Le texte grec est celui de l'édition du Dr. Alfred Rahlfs qui fait autorité parmi les spécialistes, mis à libre disposition assez tôt dans l'histoire du web, par le CCAT (Center for Computer Analysis of Texts), sans son appareil critique, qui
donc n'apparaît pas ici.
La traduction française provient
principalement de Pierre Giguet, polytechnicien du XIXe siècle, qui a aussi traduit Homère et Hérodote. Giguet a traduit sur l'édition dite Sixtine, qui reproduit plus ou moins fidèlement le manuscrit Vaticanus (tandis que Rahlfs favorise plutôt l'Alexandrinus). Nous avons parfois modifié sa traduction, quand le sens moderne du mot était trop différent, ou quand la correspondance avec le texte de Rahlfs n'était plus maintenue (ce qui d'ailleurs rend cette version identifiable quand elle est reprise par d'autres websites sans indication de la source). Il y a quelques autres traducteurs ; le tableau ci-dessous leur rend hommage.
La somme de littérature consacrée à la Septante depuis l'invention de l'imprimerie atteint un volume colossal, et certainement hors de proportion avec l'impact réel de ce monument dans le domaine véritablement spirituel, c-à-d celui des rapports entre l'âme humaine et l'Esprit de Dieu. Les études sur la LXX intéressent plus des universitaires, des thésards, que le chrétien évangélique qui n'y trouvera finalement que très peu d'utilité par rapport à sa Bible normale. Or curieusement, l'avènement du Web permet de constater que le seul mot de Septante, déclenche chez plusieurs déséquilibrés de la mouvance évangélique des crises absurdes et farouches de parti-pris ; nombre de quasi-illettrés, mis devant un choix de livres à télécharger, se précipiteront comme par instinct sur la Septante, pensant sans doute y trouver des secrets qui leur permettraient de contredire le pasteur, tout en passant eux-mêmes pour des docteurs... Ces comportements irrationnels sont évidemment l'indice d'une activité et de motivations charnelles, dont la Septante n'est que le prétexte.
Objectivement, que nous apprennent tous les travaux intellectuels sur la LXX ? Que globalement, la Septante est une médiocre traduction du texte hébreu. Le fait que beaucoup de citations du N.T. la reprennent ne change en rien ce constat. Car l'Esprit de Dieu n'est jamais lié à la lettre ; Il a même la liberté, quand il le souhaite, de prendre à contre-pied une parole des prophètes : Ô mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton aiguillon ? s'écrie l'apôtre Paul, tandis que nous savons bien qu'Osée n'a jamais écrit dans un tel sens son apostrophe.
Cependant, il existe un certain nombre de bonnes raisons, de lire et de se familiariser avec le texte de la Septante. N'ayant que l'embarras du choix pour trouver des pages web ou des livres d'introduction qui expliqueraient l'intérêt de cette étude, nous avons cru bon de nous arrêter à un extrait du grand Dictionnaire de la Bible, publié par Fulcran Vigouroux (1837-1915), prêtre de la compagnie de Saint Sulpice. L'article lui-même a été rédigé par Eugène Mangenot (1856-1922) ; il est évidemment ancien, et ne parle pas pour cause des travaux de Rahlfs, mais il a l'avantage d'une relative concision alliée à une très grande densité d'informations. (Cet article n'est reproduit que dans l'édition pdf de la Septante Grec-Français, on peut le lire aussi en ligne
Un mot, à propos des livres
apocryphes, c'est-à-dire ceux qui ne figurent pas dans le Canon juif
de l'Ancien Testament : nous ne leur accordons naturellement aucune
propriété d'inspiration, dans le même sens que nous le faisons pour
les livres appartenant au Canon. (Demander pourquoi ne ferait que
montrer que vous n'êtes pas très inspiré vous-même :-( , il suffit de les lire pour s'en rendre compte.)